Origine et Fabrication de l'homéopathie

 

    1) Le principe de Similitude

  • Le principe de similitude : « Similia similibus curantur » est la guérison d’un individu principalement obtenue par la prescription à faibles doses de substances dont les effets expérimentaux sont identiques à  la maladie observée (expérimentation clinique).
  • Il existe également l’énoncé écrit par Hippocrate : «La maladie est produite par les semblables et par les semblables que l’on fait prendre, le patient revient de la maladie à l’état de santé » qui est repris ensuite par Paracelse dans : « Les noms des maladies ne servent pas pour l’indication des remèdes ; c’est le semblable qui doit être comparé avec le semblable qui doit être comparé avec le semblable, et cette comparaison sert à découvrir les arcanes pour guérir ». Ainsi voici le principe de similitude :
Le Principe de similitude :

Intoxication à la fleur de Belladone :

                                                   

 

Individu sain

Individu atteint

Individu atteint

Individu atteint

    Individu  
atteint

Quantité 
de Fleur
 de Belladone ingérée

Aucune

Faible

Moyenne

Forte

Forte

Symptômes

Aucun

Rougeurs

Rougeurs +

Sueurs

Rougeurs + Sueurs +

Hallucinations +

Convulsions

 Mort

     Symptômes de la grippe :

 

 

  • Même effets que l'intoxication à la fleur de belladone. 

 Un individu atteint de la grippe peut développer de la fièvre, de la transpiration, des rougeurs et si celle-ci est grave, la mort peut être malheureusement une des conséquences de  la grippe.

 La Loi de la Similitude consiste donc à soigner des symptômes par des symptômes similaires. (exemple : grippe et intoxication à la fleur de Belladone). 

 

 

 

 

 

 

2) Composition et fabrication

 

· Origine des matières premières :

Les médicaments homéopathiques proviennent de trois origines différentes : les souches végétales, les souches animales et les souches minérales ou chimique. Au total, il y a environ 3.000 matières premières à la base de ces médicaments dont une minorité (500) d’origine animale.

- Pour les sources végétales (ex : l’arnica), les récoltes suivent un cahier de charges très strict et défini. Les végétaux doivent être éloignés des zones de pollution, respecter les écosystèmes, ainsi que les pratiques agricoles adaptées et justes. Ces souches sont ensuite mises en macération.

- Les souches animales sont tirées d’animaux comme les abeilles ou encore les serpents dont on extrait le venin.

- Les souches d’origine minérale ou chimique (ex : l’arsenic ou le sel de mer) qui sont insolubles sont d’abord triturées (en quelques sortes broyées) dans du lactose avant d’être diluées.

À leur arrivée en laboratoire, les souches sont analysées, inspectées et subissent de nombreux contrôles effectués par des professionnels de chacun des domaines. C’est la compétence de ces scientifiques qui garantie la qualité d’un produit.

 

 

· Préparation :

Après avoir été coupée, la matière première reste en macération pendant plusieurs jours (10 à 20 jours) dans une solution hydro-alcoolique. Finalement, celle-ci est filtrée afin d’obtenir la teinture mère homéopathique qui permettra la fabrication des médicaments.

 

 

 

· Dilution :

 La dilution est une étape fondamentale dans la fabrication d’un médicament

homéopathique. Il s’agit d’effectuer une dilution de la teinture mère par un solvant qui peut être de l’eau ou de l’éthanol afin d’aboutir à une solution où l’on ne retrouve plus aucune molécule de la toxine. 

     Il existe deux types de dilutions utilisées en homéopathie.

~ La dilution CH (Centésimale Hahnemannienne) est la plus connue. Sa réalisation consiste à prélever un volume de la teinture mère et à la mélanger avec 99 volumes de solvant. (par exemple : 1cl dans 99cl). On obtient alors au bout d’une dilution, une solution ayant une quantité de matière initiale divisée par 100. On qualifie alors cette solution de 1CH. Pour obtenir 2CH, on refait la même expérience en prélevant un volume de la solution à 1CH et de le diluer avec 99 volumes de solvant. On répète alors ce système jusqu’à obtenir la dilution souhaitée en CH. (Il existe même des dilutions à 30CH.) Après chaque dilution, la solution est secouée.

~ La dilution korsakovienne qui est une variante de la première. Pour cette dilution, un seul flacon est utilisé. En effet, si l’on vide un récipient, on peut considérer que 1% de la solution qu’il contenait reste sur les parois. Dans ce cas, en le remplissant à nouveau, on obtient une dilution à 1K. On peut alors considérer qu’une solution à 20K revient à rincer un récipient 20 fois. Comme pour la dilution CH, il faut secouer la solution entre chaque dilution.

→ Dans le cas des deux types de dilutions, on considère qu’à partir de 12 dilutions consécutives, il n’y a plus une seule molécule de la toxine initiale présente dans la solution : c'est-à-dire dans une solution à 12CH ou 12K.

 

Voir expérience.

 

 · L’incorporation du principe actif :

     L’incorporation consiste à imprégner un support neutre comme des granules ou des globules avec la dilution. Ceux-ci sont constituées d’environ de lactose et de saccharose. Ils sont ensuite séchés. L’incorporation est censée transmettre la valeur thérapeutique au sucre qui ne contient plus d’eau.